INTERVIEW WITH THE FRENCH AMERICAN CENTER
English version?
Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous faites à Rodez ?
Je suis Nav, une Londonienne qui vit en France rurale. Je me suis installée en Aveyron en 2002 après la naissance de ma première fille à Paris et je n'ai jamais regardé en arrière. C'est un vrai changement, Londres est une capitale très énergique et vivante où j'ai passé toutes mes années formatrices. Cependant, à la surprise générale, c'est ici en Aveyron que je me sens vivante et prospère.
Je consacre mon temps à mes deux passions, être poète et être mère. J’ai la chance d’être mère de quatre filles dynamiques. Une si grande partie de mon temps est consacrée à leur éducation et à les aider à s’ouvrir au monde et devenir des personnes humaines et conscientes de ce que nous avons besoin sur cette planète. C’est extrêmement important pour moi. Je trouve un bon équilibre dans ma vie en étant mère et artiste. En tant que mère je donne et je nourris, et en tant qu’artiste que je me recentre sur moi et cela me nourrie.
Que faites-vous dans la vie ?
Je suis un poète de performance. J’écris de la poésie sur une variété de thèmes et exécute mon travail sur scène. L'écriture est une expérience solitaire que j'aime beaucoup, cependant j'aime aussi partager mon travail et m’unir à d'autres en performant mon travail sur scène. Cet aspect va de pair avec l'écriture et est une extension agréable du processus créatif.
Je passe mon temps à créer de nouvelles oeuvre, en étant inspirée par absolument toutes mes experiences. Une fois que le travail est fini et je me sens prête à le partager, je travaille avec Christophe Goutes, un DJ et un artiste à Montpellier. Il a une connaissance musicale vaste et un grand talent dans la sélection de l'oeuvre musicale juste pour chaque poésie créant ainsi une merveilleuse synergie avec la musique et les mots.
J'ai récemment fini un projet de 6 mois à François lycée d'Estaing à Rodez où j'ai eu la chance de travailler avec 39 étudiants pour créer un spectable de poésie. C'était un projet fortement audacieux et enrichissant pour les étudiants d’écrire et d’exécuter la poésie dans une langue étrangère. C'est important pour moi que les étudiants sentent la passion de poésie et ne pas juger la poésie basée sur leurs idées reçues. Le projet fût un succès énorme et je suis très reconnaissante d'avoir pu partager ma passion.
Vous ecrivez sur quoi?
J'écris sur l'humanisme et les thèmes qui nous touchent tous. Ceci peut être dans le domaine de l'identité, de la spiritualité et notre paysage intérieur émotionnel. Cela a un effet énorme sur nous bien que nous y prêtions rarement attention dans notre société. Nous sommes tout simplement des être humains et nous avons un besoin intérieur de se connecter, se lier et partager avec nos pairs. Nous partageons tous les mêmes émotions incluant la tristesse, la colère, la joie, l'amour et la perte. C’est ce qui nous rend humain. J'aime partager avec les gens à travers ma poésie grâce à l’émotion. En partageant et exprimant mes émotions, émotions qui ont touché chacun d'entre nous, e découvre et redécouvre mes propres contours intérieurs et c'est de cet espace que j'écris.
D’où venez vous ?
Je suis née au Royaume-Uni et ai passé toutes mes années formatrices à Londres. Cependant mes origines viennent de trois continents. Mes grands-parents sont tous nés au nord-ouest de l'Inde, dans le Punjab. Comme des milliers d'Indiens, ils se sont déplacés en Afrique orientale dans les années 1930 pour travailler et par conséquent mes parents sont nés au Kenya et l'Ouganda. Je me sens chanceuse d’avoir un héritage culturel si riche qui m'a influencé à bien des égards. Principalement dans l’acceptation, le respect et la célébration de nos differences et en pronant la tolérance. Je pense que c'est la raison pour laquelle je suis heureuse en France rurale. Car pour moi, il s'agit d'enrichir nos vies en partageant nos cultures, et non pas en créant des frontières qui nous séparent et nous étiquettent. Bien que j'aie une généalogie définie, je m’identifie toujours à l'expression "le citoyen du monde” (global citizen). Peu importe où nous vivons sur notre planète nous sommes tous connectés. Malgré les différences de la langue, la culture, la nourriture dans nos assiettes, couleur de nos peaux, nous sommes tous les même.
Qu’est ce que vous nous recommander de voir dans votre pays d’origine ?
Il y a tant de sites merveilleux et magiques en Inde cependant mon favori absolu est le Temple D'or dans le Penjab. Je recommanderais vivement d'aller à Amritsar visiter le Temple D'Or, qui est quelque peu hors des sentiers battus pour des non-Sikhs. Non seulement pour visiter le temple, qui flotte admirablement sur l'eau comme une fleur de lotus, mais particulièrement visiter les cuisines de temple. Ce sont les plus grandes cuisines gratuites dans le monde. Entre 50,000 et 100,000 repas chauds grauits sont servis tous les jours indépendamment de la foi, du parcours, de l'âge, du sexe, ou de la couleur de peau. En fait il n'y a absolu aucune barrière et aucune condition. Pour moi le Temple D'or est une belle et humble image de notre pouvoir collectif et du meilleur de l'humanité dans l'action.
Nous pouvons réaliser tant ensemble si nous le choisissons vraiment. J'ai travaillé avec les sans-abri à Londres et à Barcelone et voir un être humain sans nourriture ou sans abri m'attriste profondément, mais me pousse aussi dans l'action. Je crois que cela touche tout le monde, si nous nous permettons de vraiment voir ce qu’il se passe et ne pas fermer les yeux.
Depuis quand êtes vous venu vivre en France, et pour quelles raisons ?
J’ai découvert Paris en 2001 et après la naissance de ma première fille une année plus tard j'ai suivi mon intuition et j’ai quitté la vie urbaine Parisienne pour me refugier dans l'Averyon en France rurale. Je suis arrivée ici pour échapper à la vie Parisienne avec mon partenaire qui est originaire de Rodez. Bien que j'ai grandi dans une grande ville je ne pouvais pas imaginer fonder ma famille à Paris. Je n'ai même pas douté, j'ai suivi mon intuition et ai fait confiance au destin. Et j’ai fait le meilleur choix possible.
Quels sont vos lieux préférés sur Rodez et/ou sa région ? Qu’est ce qui vous plaît le plus à Rodez ?
Ce que j'aime le plus de l'Aveyron c'est sa campagne. La campagne ici est merveilleusement diverse avec ses gorges au sud du département et le désert du Larzac et la sérénité de l'Aubrac. Pour moi la campagne de l'Aveyron représente "la Mère". Avec ses couleurs contrastes, elle nourrit et élève. Je me sens sûre et protégée par la puissance de son paysage et profondément nourrie par l'abondance de chlorophylle. La France rurale m'a accueilli avec l'acceptation, la chaleur et une tendresse pour laquelle je suis très reconnaissante.
Avez vous un bar, restaurant ou café favori ?
Mon café favori à Rodez est Café Bras qui est située directement à côté du Musée Soulages. J'aime ce café non seulement parce que je suis un partisan ferme du service client excellent combiné aux meilleurs desserts de la ville (par le chef français Michel Bras), mais surtout parce-que lorsque je rentre dans ce café, je me sens soudainement transportée dans un fuseau horaire différent. Je suis reconnaissante pour ma vie ici en France rurale cependant de temps en temps j'aime vraiment m'échapper des petites vibrations de la ville. Le Café Bras est cosmopolitain, avec des clients de partout dans la France et dans le monde entier. J'oublie soudainement où je suis géographiquement et ceci peut être une très bonne experience libératrice.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je produis une nouvelle vidéo à Brighton au Royaume-Uni au cours de l'été qui m'a été présenté après notre performance au festival Brighton Fringe cette année. Je prépare aussi pour une perfomance au "Terrain Vague" à Sete à la fin de l'été pour une prestation en plein air avec vue sur la mer. Le TERRAIN VAGUE ouvre le 15 juillet et sera ouvert chaque dimanche pour accueillir une variété de performances et d’événements.
J'envoie actuellement une offre pour une performance avec un danseur d'improvisation à Barcelone. Si notre proposition est acceptée ceci sera la première fois que je travaille avec la poésie et la danse. Une occasion passionnante dans une ville vibrante.
Je cherche également à travailler avec un musicien qui, je sens, pourrait être un contraste très intéressant par rapport à un DJ. J'aime l'idée d'expérimentation avec des artistes différents et de voir le résultat d’une connection. L'Art c’est plonger dans les profondeurs de la créativité avec intrépidité et confiance.
Que diriez-vous à quelqu'un qui ne comprend pas de poésie ?
Je comprends que l'idée de poésie peut effrayer les gens. Les gens ont des idées reçues sur la poésie et souvent ne peuvent pas la comprendre. Ils essayent trop durement de comprendre, cependant je dis à mon public de simplement SENTIR les mots. Sentez la passion et immergez-vous dans l'émotion. Il a été dit que la poésie est la langue du cœur et je suis d'accord. Sentons les mots, pas avec nos cerveaux mais avec nos cœurs.
Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous faites à Rodez ?
Je suis Nav, une Londonienne qui vit en France rurale. Je me suis installée en Aveyron en 2002 après la naissance de ma première fille à Paris et je n'ai jamais regardé en arrière. C'est un vrai changement, Londres est une capitale très énergique et vivante où j'ai passé toutes mes années formatrices. Cependant, à la surprise générale, c'est ici en Aveyron que je me sens vivante et prospère.
Je consacre mon temps à mes deux passions, être poète et être mère. J’ai la chance d’être mère de quatre filles dynamiques. Une si grande partie de mon temps est consacrée à leur éducation et à les aider à s’ouvrir au monde et devenir des personnes humaines et conscientes de ce que nous avons besoin sur cette planète. C’est extrêmement important pour moi. Je trouve un bon équilibre dans ma vie en étant mère et artiste. En tant que mère je donne et je nourris, et en tant qu’artiste que je me recentre sur moi et cela me nourrie.
Que faites-vous dans la vie ?
Je suis un poète de performance. J’écris de la poésie sur une variété de thèmes et exécute mon travail sur scène. L'écriture est une expérience solitaire que j'aime beaucoup, cependant j'aime aussi partager mon travail et m’unir à d'autres en performant mon travail sur scène. Cet aspect va de pair avec l'écriture et est une extension agréable du processus créatif.
Je passe mon temps à créer de nouvelles oeuvre, en étant inspirée par absolument toutes mes experiences. Une fois que le travail est fini et je me sens prête à le partager, je travaille avec Christophe Goutes, un DJ et un artiste à Montpellier. Il a une connaissance musicale vaste et un grand talent dans la sélection de l'oeuvre musicale juste pour chaque poésie créant ainsi une merveilleuse synergie avec la musique et les mots.
J'ai récemment fini un projet de 6 mois à François lycée d'Estaing à Rodez où j'ai eu la chance de travailler avec 39 étudiants pour créer un spectable de poésie. C'était un projet fortement audacieux et enrichissant pour les étudiants d’écrire et d’exécuter la poésie dans une langue étrangère. C'est important pour moi que les étudiants sentent la passion de poésie et ne pas juger la poésie basée sur leurs idées reçues. Le projet fût un succès énorme et je suis très reconnaissante d'avoir pu partager ma passion.
Vous ecrivez sur quoi?
J'écris sur l'humanisme et les thèmes qui nous touchent tous. Ceci peut être dans le domaine de l'identité, de la spiritualité et notre paysage intérieur émotionnel. Cela a un effet énorme sur nous bien que nous y prêtions rarement attention dans notre société. Nous sommes tout simplement des être humains et nous avons un besoin intérieur de se connecter, se lier et partager avec nos pairs. Nous partageons tous les mêmes émotions incluant la tristesse, la colère, la joie, l'amour et la perte. C’est ce qui nous rend humain. J'aime partager avec les gens à travers ma poésie grâce à l’émotion. En partageant et exprimant mes émotions, émotions qui ont touché chacun d'entre nous, e découvre et redécouvre mes propres contours intérieurs et c'est de cet espace que j'écris.
D’où venez vous ?
Je suis née au Royaume-Uni et ai passé toutes mes années formatrices à Londres. Cependant mes origines viennent de trois continents. Mes grands-parents sont tous nés au nord-ouest de l'Inde, dans le Punjab. Comme des milliers d'Indiens, ils se sont déplacés en Afrique orientale dans les années 1930 pour travailler et par conséquent mes parents sont nés au Kenya et l'Ouganda. Je me sens chanceuse d’avoir un héritage culturel si riche qui m'a influencé à bien des égards. Principalement dans l’acceptation, le respect et la célébration de nos differences et en pronant la tolérance. Je pense que c'est la raison pour laquelle je suis heureuse en France rurale. Car pour moi, il s'agit d'enrichir nos vies en partageant nos cultures, et non pas en créant des frontières qui nous séparent et nous étiquettent. Bien que j'aie une généalogie définie, je m’identifie toujours à l'expression "le citoyen du monde” (global citizen). Peu importe où nous vivons sur notre planète nous sommes tous connectés. Malgré les différences de la langue, la culture, la nourriture dans nos assiettes, couleur de nos peaux, nous sommes tous les même.
Qu’est ce que vous nous recommander de voir dans votre pays d’origine ?
Il y a tant de sites merveilleux et magiques en Inde cependant mon favori absolu est le Temple D'or dans le Penjab. Je recommanderais vivement d'aller à Amritsar visiter le Temple D'Or, qui est quelque peu hors des sentiers battus pour des non-Sikhs. Non seulement pour visiter le temple, qui flotte admirablement sur l'eau comme une fleur de lotus, mais particulièrement visiter les cuisines de temple. Ce sont les plus grandes cuisines gratuites dans le monde. Entre 50,000 et 100,000 repas chauds grauits sont servis tous les jours indépendamment de la foi, du parcours, de l'âge, du sexe, ou de la couleur de peau. En fait il n'y a absolu aucune barrière et aucune condition. Pour moi le Temple D'or est une belle et humble image de notre pouvoir collectif et du meilleur de l'humanité dans l'action.
Nous pouvons réaliser tant ensemble si nous le choisissons vraiment. J'ai travaillé avec les sans-abri à Londres et à Barcelone et voir un être humain sans nourriture ou sans abri m'attriste profondément, mais me pousse aussi dans l'action. Je crois que cela touche tout le monde, si nous nous permettons de vraiment voir ce qu’il se passe et ne pas fermer les yeux.
Depuis quand êtes vous venu vivre en France, et pour quelles raisons ?
J’ai découvert Paris en 2001 et après la naissance de ma première fille une année plus tard j'ai suivi mon intuition et j’ai quitté la vie urbaine Parisienne pour me refugier dans l'Averyon en France rurale. Je suis arrivée ici pour échapper à la vie Parisienne avec mon partenaire qui est originaire de Rodez. Bien que j'ai grandi dans une grande ville je ne pouvais pas imaginer fonder ma famille à Paris. Je n'ai même pas douté, j'ai suivi mon intuition et ai fait confiance au destin. Et j’ai fait le meilleur choix possible.
Quels sont vos lieux préférés sur Rodez et/ou sa région ? Qu’est ce qui vous plaît le plus à Rodez ?
Ce que j'aime le plus de l'Aveyron c'est sa campagne. La campagne ici est merveilleusement diverse avec ses gorges au sud du département et le désert du Larzac et la sérénité de l'Aubrac. Pour moi la campagne de l'Aveyron représente "la Mère". Avec ses couleurs contrastes, elle nourrit et élève. Je me sens sûre et protégée par la puissance de son paysage et profondément nourrie par l'abondance de chlorophylle. La France rurale m'a accueilli avec l'acceptation, la chaleur et une tendresse pour laquelle je suis très reconnaissante.
Avez vous un bar, restaurant ou café favori ?
Mon café favori à Rodez est Café Bras qui est située directement à côté du Musée Soulages. J'aime ce café non seulement parce que je suis un partisan ferme du service client excellent combiné aux meilleurs desserts de la ville (par le chef français Michel Bras), mais surtout parce-que lorsque je rentre dans ce café, je me sens soudainement transportée dans un fuseau horaire différent. Je suis reconnaissante pour ma vie ici en France rurale cependant de temps en temps j'aime vraiment m'échapper des petites vibrations de la ville. Le Café Bras est cosmopolitain, avec des clients de partout dans la France et dans le monde entier. J'oublie soudainement où je suis géographiquement et ceci peut être une très bonne experience libératrice.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je produis une nouvelle vidéo à Brighton au Royaume-Uni au cours de l'été qui m'a été présenté après notre performance au festival Brighton Fringe cette année. Je prépare aussi pour une perfomance au "Terrain Vague" à Sete à la fin de l'été pour une prestation en plein air avec vue sur la mer. Le TERRAIN VAGUE ouvre le 15 juillet et sera ouvert chaque dimanche pour accueillir une variété de performances et d’événements.
J'envoie actuellement une offre pour une performance avec un danseur d'improvisation à Barcelone. Si notre proposition est acceptée ceci sera la première fois que je travaille avec la poésie et la danse. Une occasion passionnante dans une ville vibrante.
Je cherche également à travailler avec un musicien qui, je sens, pourrait être un contraste très intéressant par rapport à un DJ. J'aime l'idée d'expérimentation avec des artistes différents et de voir le résultat d’une connection. L'Art c’est plonger dans les profondeurs de la créativité avec intrépidité et confiance.
Que diriez-vous à quelqu'un qui ne comprend pas de poésie ?
Je comprends que l'idée de poésie peut effrayer les gens. Les gens ont des idées reçues sur la poésie et souvent ne peuvent pas la comprendre. Ils essayent trop durement de comprendre, cependant je dis à mon public de simplement SENTIR les mots. Sentez la passion et immergez-vous dans l'émotion. Il a été dit que la poésie est la langue du cœur et je suis d'accord. Sentons les mots, pas avec nos cerveaux mais avec nos cœurs.